Rétrospective de l'année 2024
Que retenir de cette alliance politico-militaire et économique, entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger ? Plongée dans une année 2024 marquée par la signature de plusieurs accords de non-agression, économiques et culturels et une bataille sans fin contre le terrorisme dans les États de l'Alliance du Sahel, et le retrait des bases américaines et françaises notamment au Tchad et au Niger.
L'Alliance des États du Sahel, créée en septembre 2023, a été officiellement actée le 28 janvier 2024. Simultanément, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont quitté la CEDEAO, jugée sous influence française, tout en maintenant leur appartenance à l'UEMOA pour limiter les impacts économiques. En mars, l'AES a annoncé une force commune contre les djihadistes qui menacent régulièrement leur territoire. Par ailleurs, leur confédération a été officialisée le 6 juillet à Niamey lors de leur premier sommet.
En plus des pactes de non-agression, des partenariats économiques et monétaires ont été signés entre les présidents Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tchiani.
Retrait des bases étrangères
Face à l'hostilité grandissante contre les bases étrangères dans le Sahel, le Tchad a ordonné le départ des troupes américaines stationnées à N'Djamena en avril. Dans le même temps.
Le 16 septembre, après onze ans de présence et de coopération, les États-Unis ont officiellement retiré leurs dernières troupes du Niger, un retrait demandé en avril dernier.
Initiatives de développement et accords économiques
Le 17 septembre, à l'occasion du premier anniversaire de la Charte de Liptako Gourma, le président Assimi Goïta a annoncé le lancement d'un passeport biométrique, ainsi que la création d'une banque d'investissement et d'un fonds de stabilisation pour soutenir les projets de développement dans le Sahel.
Le 22 novembre, les pays de l'AES ont signé à Niamey un accord mettant fin aux frais d'itinérance, rendant la réception des appels voix et SMS gratuite dans la zone.
Lutte contre le terrorisme
Cependant, cette année, le pacte de défense a été marqué par de nombreuses attaques terroristes, dont une à Bamako. Le 18 septembre, l'école de gendarmerie à Faladié et une base militaire près de l'aéroport Modibo Kéita ont été attaquées par des terroristes d'Al-Qaïda.
Le 24 août, à Barsalogho au Burkina, plusieurs personnes ont été tuées dans une attaque terroriste revendiquée par le JNIM et condamnée par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Au Niger, trois jours de deuil national ont été observés le 25 juin après la mort de 20 soldats et d'un civil dans la région de Tillabéri, la zone des trois frontières.
En octobre, Boko Haram a lancé une attaque contre une base militaire située sur l’île de Barkaram dans la région du Lac Tchad. Attaque qui a fait au moins 40 tués dans les rangs tchadiens.
Fin de la coopération avec la France
Dans cette lutte sanglante contre le terrorisme, le Mali a célébré, le 14 novembre, l'an 1 de la reprise de Kidal, cette ville du nord aux mains des séparatistes Touaregs où l’armée n’avait pas repris pied depuis mai 2014. Huit chefs Touaregs ont été tués par l'armée le 1 décembre, dont le plus connu, Fahad Ag Al Mahmoud.
Terminons cette revue par le Tchad, qui a mis fin à la coopération de défense avec la France, le 28 novembre. Un souhait émis par le Sénégal.
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